La Thérapie de l'enfant

Pourquoi envisager une thérapie pour votre enfant ? Quelles en sont les spécificités ?

Alejandro Jodorowsky. Poesia Sin Fin.

L’enfant est un être à part.

Chez l’enfant le cerveau étant encore immature, les parties limbique (centre émotionnel) et reptilienne (réflexes) sont prédominantes. Le cortex frontal, responsable de la pensée rationnelle et analytique, n’est lui pas encore mature. L’enfant n’est donc pas en capacité de contrôler ses émotions et de les analyser. Il subit en permanence le flux et reflux de ses émotions, passant du rire aux larmes, de la concentration à la dissipation. La thérapie de l’enfant diffère donc largement de celle de l’adulte

Ne pouvant s’appuyer sur une analyse classique, les thérapies adaptées aux enfants passent par de nombreux « outils de médiation ».

Ces outils (le jeu, le dessin, la danse, la voix, les histoires, la personnification…) permettent de voir le monde psychique de l’enfant : ses conflits, sa réalité intérieure, ses peurs…, de manière détournée, symbolique, moins brutale, donc plus sécurisante pour l’enfant. Utiliser un objet dit transitionnel permet d’éviter la peur du jugement et le sentiment de culpabilité, très présents chez l’enfant : « c’est l’objet qui parle, pas moi ».

Pourquoi travailler avec les enfants ?

L’enfant est un être extrêmement résilient, son cerveau est encore très plastique, ce qui permet de travailler en amont, avant que ses mécanismes de protection névrotiques ne soient trop enracinés. Offrir une écoute sans jugement, et un espace-temps entièrement dédié et adapté à l’enfant, est la meilleure manière de l’aider à trouver, en lui-même, les ressources qui l’aideront à faire face à ses propres problématiques.

Si les méthodes thérapeutiques sont différentes pour l’enfant et l’adulte, l’objectif de la thérapie reste le même : mettre de la lumière sur les blessures vécues et les souffrances ressenties, trouver en soi les ressources nécessaires, et se reconnecter à notre personnalité primaire, à notre joie de vivre et à notre essence.

Zoé Messinger